
M M
Portoferraio,
une ville à
l'esprit “village”
© Adobe Stock/Daniele Fiaschi Ph

© Adobe Stock/Daniele Fiaschi Ph
Portoferraio,
une ville à
l'esprit “village”
Capitale de l’île d’Elbe, Portoferraio abrite à peine plus de dix mille âmes. Mais dès l’entame de l’été, cette bourgade tranquille se fait plus effervescente qu’un prosecco. Les visiteurs affluent, attirés par son histoire, sa vie animée et joyeuse, ses plages magnifiques et le pittoresque de ses ruelles “villageoises”.
Piombino, la ville portuaire d’où partent les ferries pour Elbe, a tout d’un purgatoire. Il ne s’y passe rien ; on sait que l’on ne va pas y rester et on est toujours pressé de la quitter. Son seul avantage, c’est qu’en moins d’une heure de navigation, on n’a pas le temps d’oublier d’où l’on vient et que, forcément, on en apprécie que davantage ce que l’on trouve en arrivant. Et c’est encore plus vrai si l’on débarque à Portoferraio, la capitale elboise qui capte l’essentiel du trafic entre l’île et le continent (la compagnie Toremar dessert aussi Cavo et Rio Marina). Là, on n’a pas encore jeté l’ancre qu’on en prend déjà plein les mirettes.
Une belle entrée en matière
Grimpez sur le pont du ferry et à tribord, toute ! Le dernier mile de la traversée vous met l’eau à la bouche, illustrant à merveille la formule qui veut que les premières impressions soient les meilleures. Votre regard s’agrippe tout d’abord à la forteresse qui domine la ville et au phare qui la jouxte, un ouvrage dont Sebastiano Lombardi, un historien du XVIIIe siècle, a dit qu’il était « le plus beau et majestueux de tous ceux que l'on trouve dans la Méditerranée ». Est-ce vrai ? Que vous importe ? L’important, c’est d’y croire !

© Pixabay/Michael
Le bateau entre dans la baie et vous découvrez alors la Darsena Medicea, la « darse médicéenne » (ou, autrement dit, le port), masquée jusqu'ici par la longue pointe qui ferme l'anse remarquable qui l'abrite. Ses quais en ont fini avec le trafic de minerais à qui la ville toute entière doit son nom : Portoferraio, le « port de fer ». Désormais, ils se destinent essentiellement à la plaisance, même si quelques barques de pêcheurs arrivent encore à se faire une petite place au milieu des yachts, des hors-bords et des voiliers. Tout au bout de la Calata Buccari (une calata est un quai en pente douce typique des ports italiens, son inclinaison favorisant le débarquement des marchandises) se dresse une grande tour de guet octogonale, dont les murs de briques sont aussi massifs que fanés. C’est la fameuse Torre della Linguella qui emprunte son nom à sa voisine, une villa romaine dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges bien usées par deux mille ans d’existence et quelques artéfacts soigneusement conservés par le musée d’archéologie local.

© Adobe Stock/Giuma
Ce spectacle, riche et pittoresque, vous presse de jeter l’ancre pour partir à votre tour à la conquête de la cité. Patience, patience… La baie est profonde et le ferry lambine. Il arrive enfin, sa gueule béante crachant bientôt une longue file de véhicules. Les premiers pas sur la terre ferme ou, plus exactement, le béton, bruyant et brûlant, du port de commerce, chasse la magie de votre arrivée par la mer. Rassurez-vous, le charme de Portoferraio est toujours là, ne demandant qu’à rejaillir. Il suffit pour cela de partir à l’abordage de la vieille ville, de ses ruelles pentues, bordées de façades aux couleurs délavées, et de ses escaliers redoutables qui ne vous laissent pour seul répit que l’ombre et le parfum délicat des grands bougainvilliers qui s’échappent, ça et là, de quelques jardins.
Les maîtres des lieux
Allez, courage ! Poursuivez votre ascension. Mais rien ne presse, cela dit. Arrêtez-vous un instant, retournez-vous et prenez le temps de contempler le paysage. Il brille par ses couleurs : le rose des tuiles pâlies par le soleil, le bleu profond de la mer Tyrrhénienne et la verdure qui tapissent les monts alentours. Quelques marches encore, une dernière rue et ce ravissant calvaire touche à sa fin. C’est le moment d’entrer dans l’histoire ; elle vous raconte les deux hommes forts de l’île d’Elbe.
On pense de suite à Napoléon Ier qui régna, trois cent jours durant, depuis la Palazzina dei Mulini, son palais de poche, sur l’île qui lui fut concédée, tel un os à ronger, après sa défaite à Leipzig. Mais n’oublions pas l’autre seigneur des lieux, Cosme Ier, premier grand-duc de Toscane. Au milieu du XVIe siècle, cet illustre Médicis changea totalement le visage de Portofarraio. Ce n’était encore qu’un village de pêcheurs ; il en fit Cosmopoli, la « ville de Cosme », une cité fortifiée quasiment imprenable, solide verrou protégeant Florence et sa région des attaques maritimes des Turcs comme des pirates. À sa demande, on creusa et élargit l'anse de Portoferraio pour en faire, à peu de chose près, la darse que l'on connaît aujourd'hui. Et pour éviter que ce port ne tombe entre des mains ennemies, on retrancha la ville toute entière derrière d’épais remparts à qui l’on ajouta deux forteresses redoutables : le fort Falcone et le fort Stella.
À LIRE AUSSI :
C’est ce dernier que vous avez aperçu à votre arrivée, depuis le pont du ferry. Juché depuis cinq siècles sur un promontoire rocheux dominant l’est de la ville, ce bastion, qui tient son nom de son plan en étoile, permettait à sa garnison de surveiller le large tout en gardant les abords du port sous le feu de ses canons. Une situation qui en fait le belvédère idéal pour admirer les évolutions de l’Amerigo Vespucci, le navire-école de la Marine italienne. Ce superbe trois mâts, quasi centenaire, a ses habitudes dans la rade puisqu’il honore régulièrement de sa présence le Trophée Amerigo Vespucci, une compétition de voile qui se déroule au large de l’île, chaque année, à la fin septembre.
Tonno on the rocks
Après l’effort, le réconfort ! Au terme de votre balade culturelle, goûtez à la dolce vita elboise. La recette en est simple ; elle ne réclame que deux ingrédients : une serviette sur la plage la journée et, en soirée, une table sur l’une des terrasses de la Darsena Medicea. Pour les bains de mer, vous n’avez que l’embarras du choix : Le Viste, Padullela, Capo Bianco, Le Ghiaie… Pour un drink, direction le Molo Mediceo, le « quai Médicis », celui des plus beaux yachts et des adresses branchées. Comme La Tonnina, par exemple. Ses cocktails font honneur à la réputation flatteuse des bartenders italiens. Ses tapas de la mer profitent pleinement du savoir-faire de la conserverie éponyme.

La bottarga, le caviar de l'île d'Elbe, des œufs de thon séchés
Installée elle aussi sur le port, sur la Calata Mazzini, la Conserveria Tonnina se veut l’héritière des tonnare elboises, ces pêcheries d’autrefois qui interceptaient des bancs entiers de thon rouge grâce à leurs immenses filets tendus entre la côte et le large. Elle en perpétue les méthodes de conservation, transformant ainsi la pêche locale en produits d’exception : les filets d’anchois longuement affinés dans le sel, la bottarga (la poutargue), ces poches d’œufs de poisson séchées que l’on râpe sur les pâtes ou que l’on déguste sur un toast, et la ventresca (la ventrèche), une chair grasse et fondante prélevée sur la partie la plus gourmande du thon : son ventre. Tout cela n’est pas donné, c’est vrai, mais qu’est-ce que c’est bon !

Quand Portoferraio
se jette à l'eau
Où planter son parasol à Portoferraio ? Sur son versant nord, le plus souvent. Pourquoi pas sur la plage Le Viste, située sous les remparts de Falcone, l'un des deux forts médicéens de la ville. Son atout ? Scoglietto, l’îlot qui lui fait face. C'est une réserve de pêche, une vocation qui favorise les belles rencontres sous-marines pour qui a pris la peine de glisser masque et tuba dans son sac à dos.
La plage de Padulella est, à nos yeux, encore plus accueillante. Certes, il faut quitter le centre-ville et s’enfoncer dans les quartiers résidentiels sur deux bons kilomètres. Mais on est largement récompensé de ses efforts (ou de sa location de scooter). D’une part, parce que Padulella régale ses hôtes d’un paysage magnifique, à l’image de la petite crique encaissée que l’on surplombe juste avant d’arriver sur la plage elle-même. Certains jeunes amoureux gagne ce petit nid à la nage pour y cacher leurs doux baisers. D’autre part parce que l’eau est incroyable de transparence. Et puis, n’oublions pas l’ambiance tout à la fois sympathique et typique, à la condition, bien sûr, d’apprécier la truculence des Transalpins. Ultime bonheur des lieux et pas des moindres : le hugo (prosecco, sureau, menthe fraîche et citron vert) servi bien frais par la paillote du coin. À déguster avec modération, au soleil couchant.
Si l’on fait abstraction des escaliers et du chemin bien raide qu’il faut affronter au retour avant de retrouver la route, Padulella n’a finalement qu’un seul défaut : l’onda. Générée deux fois par jour par le sillage du plus gros des ferries desservant l’île, cette vague submerge une bonne moitié de la plage. Un panneau signale le phénomène et, pour autant, plus d’un touriste se laisse surprendre, courant alors en tous sens pour récupérer ses affaires trempées. Nous avons honte de l’avouer, mais c’est du vécu !
On retrouve ce phénomène sur la petite plage voisine de Cala dei Frati. Il y est même beaucoup plus marqué car celle-ci est moins profonde que Padullela. L’onda n’en est que plus redoutable. Mais ce n’est pas elle qui fait de la Cala, une plage à part à Portoferraio, un vrai repaire d’initiés. C’est davantage son accès, plutôt difficile. Il faut impérativement passer par la mer, en bateau, sinon à pied depuis la plage Le Ghiae. On hisse son sac ou son panier sur son crâne et l'on se risque dans l’eau jusqu’à la taille. La tranquillité, ça se mérite ! Au bout de l’aventure, un tapis de galets immaculé, protégé du vent et largement ombragé une bonne partie de la journée. C’est appréciable en période de canicule, mais pas vraiment adapté si vous devez encore parfaire votre bronzage.
Si c'est le cas, il y a toujours un plan B : pousser la balade un peu plus loin et descendre dans les grandes et jolies criques de Capo Blanco ou de Sottobomba. Et si vous êtes motorisé(e), sortez carrément de la ville pour découvrir, à dix minutes de route à peine, ce petit joyau qu'est Sansone. Adossée à d'abruptes falaises et léchée par une mer cristalline, cette plage passe pour l'une des plus belles de l'île. Une réputation qui, vous pouvez nous en croire, n'a rien d'usurpée.
Vous n’avez pas envie d’avaler trop de macadam, que ce soit en voiture ou à pinces ? Optez pour la plage la plus célèbre de Portoferraio : Le Ghiaie. Elle est située à quelques pas de la vieille ville, sous une large promenade piétonne bordée de bars, de glaciers et de restaurants. Son nom ne triche pas : en italien, il signifie « les graviers ». Mais ceux-là ne vous gâchent pas le plaisir ; au contraire, ils y apportent une touche d’insolite. Les galets de cette partie de la ville sont en effet célèbres pour leur aspect original : ils sont blancs mouchetés de taches sombres. C’est un phénomène on ne peut plus naturel, de simples inclusions, des particules minérales qui se lient à la roche lors de sa formation. Mais à cette explication scientifique, les locaux préfèrent, non sans humour, une légende populaire qui veut que les taches sombres des galets soient nées de la sueur des… Argonautes. En effet, L'Argo, le navire de Jason aurait fait halte sur ce rivage lors de la quête de la Toison d’or. Ce qui explique que certains érudits portoferraiesi rebaptisent parfois leur commune d'un surnom nimbé d'aventure : Porto Argo.

Les eaux translucides de la plage Sansone
Capitale de l’île d’Elbe, Portoferraio abrite à peine plus de dix mille âmes. Mais dès l’entame de l’été, cette bourgade tranquille se fait plus effervescente qu’un prosecco. Les visiteurs affluent, attirés par son histoire, sa vie animée et joyeuse, ses plages magnifiques et le pittoresque de ses ruelles “villageoises”.
Piombino, la ville portuaire d’où partent les ferries pour Elbe, a tout d’un purgatoire. Il ne s’y passe rien ; on sait que l’on ne va pas y rester et on est toujours pressé de la quitter. Son seul avantage, c’est qu’en moins d’une heure de navigation, on n’a pas le temps d’oublier d’où l’on vient et que, forcément, on en apprécie que davantage ce que l’on trouve en arrivant. Et c’est encore plus vrai si l’on débarque à Portoferraio, la capitale elboise qui capte l’essentiel du trafic entre l’île et le continent (la compagnie Toremar dessert aussi Cavo et Rio Marina). Là, on n’a pas encore jeté l’ancre qu’on en prend déjà plein les mirettes.
Une belle entrée en matière
Grimpez sur le pont du ferry et à tribord, toute ! Le dernier mile de la traversée vous met l’eau à la bouche, illustrant à merveille la formule qui veut que les premières impressions soient les meilleures. Votre regard s’agrippe tout d’abord à la forteresse qui domine la ville et au phare qui la jouxte, un ouvrage dont Sebastiano Lombardi, un historien du XVIIIe siècle, a dit qu’il était « le plus beau et majestueux de tous ceux que l'on trouve dans la Méditerranée ». Est-ce vrai ? Que vous importe ? L’important, c’est d’y croire !

© Pixabay/Michael
Le bateau entre dans la baie et vous découvrez alors la Darsena Medicea, la « darse médicéenne » (ou, autrement dit, le port), masquée jusqu'ici par la longue pointe qui ferme l'anse remarquable qui l'abrite. Ses quais en ont fini avec le trafic de minerais à qui la ville toute entière doit son nom : Portoferraio, le « port de fer ». Désormais, ils se destinent essentiellement à la plaisance, même si quelques barques de pêcheurs arrivent encore à se faire une petite place au milieu des yachts, des hors-bords et des voiliers. Tout au bout de la Calata Buccari (une calata est un quai en pente douce typique des ports italiens, son inclinaison favorisant le débarquement des marchandises) se dresse une grande tour de guet octogonale, dont les murs de briques sont aussi massifs que fanés. C’est la fameuse Torre della Linguella qui emprunte son nom à sa voisine, une villa romaine dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges bien usées par deux mille ans d’existence et quelques artéfacts soigneusement conservés par le musée d’archéologie local.

© Adobe Stock/Giuma
Ce spectacle, riche et pittoresque, vous presse de jeter l’ancre pour partir à votre tour à la conquête de la cité. Patience, patience… La baie est profonde et le ferry lambine. Il arrive enfin, sa gueule béante crachant bientôt une longue file de véhicules. Les premiers pas sur la terre ferme ou, plus exactement, le béton, bruyant et brûlant, du port de commerce, chasse la magie de votre arrivée par la mer. Rassurez-vous, le charme de Portoferraio est toujours là, ne demandant qu’à rejaillir. Il suffit pour cela de partir à l’abordage de la vieille ville, de ses ruelles pentues, bordées de façades aux couleurs délavées, et de ses escaliers redoutables qui ne vous laissent pour seul répit que l’ombre et le parfum délicat des grands bougainvilliers qui s’échappent, ça et là, de quelques jardins.
Les maîtres des lieux
Allez, courage ! Poursuivez votre ascension. Mais rien ne presse, cela dit. Arrêtez-vous un instant, retournez-vous et prenez le temps de contempler le paysage. Il brille par ses couleurs : le rose des tuiles pâlies par le soleil, le bleu profond de la mer Tyrrhénienne et la verdure qui tapissent les monts alentours. Quelques marches encore, une dernière rue et ce ravissant calvaire touche à sa fin. C’est le moment d’entrer dans l’histoire ; elle vous raconte les deux hommes forts de l’île d’Elbe. On pense de suite à Napoléon Ier qui régna, trois cent jours durant, depuis la Palazzina dei Mulini, son palais de poche, sur l’île qui lui fut concédée, tel un os à ronger, après sa défaite à Leipzig. Mais n’oublions pas l’autre seigneur des lieux, Cosme Ier, premier grand-duc de Toscane. Au milieu du XVIe siècle, cet illustre Médicis changea totalement le visage de Portofarraio. Ce n’était encore qu’un village de pêcheurs ; il en fit Cosmopoli, la « ville de Cosme », une cité fortifiée quasiment imprenable, solide verrou protégeant Florence et sa région des attaques maritimes des Turcs comme des pirates. À sa demande, on creusa et élargit l'anse de Portoferraio pour en faire, à peu de chose près, la darse que l'on connaît aujourd'hui. Et pour éviter que ce port ne tombe entre des mains ennemies, on retrancha la ville toute entière derrière d’épais remparts à qui l’on ajouta deux forteresses redoutables : le fort Falcone et le fort Stella.
À LIRE AUSSI :
C’est ce dernier que vous avez aperçu à votre arrivée, depuis le pont du ferry. Juché depuis cinq siècles sur un promontoire rocheux dominant l’est de la ville, ce bastion, qui tient son nom de son plan en étoile, permettait à sa garnison de surveiller le large tout en gardant les abords du port sous le feu de ses canons. Une situation qui en fait le belvédère idéal pour admirer les évolutions de l’Amerigo Vespucci, le navire-école de la Marine italienne. Ce superbe trois mâts, quasi centenaire, a ses habitudes dans la rade puisqu’il honore régulièrement de sa présence le Trophée Amerigo Vespucci, une compétition de voile qui se déroule au large de l’île, chaque année, à la fin septembre.
Tonno on the rocks
Après l’effort, le réconfort ! Au terme de votre balade culturelle, goûtez à la dolce vita elboise. La recette en est simple ; elle ne réclame que deux ingrédients : une serviette sur la plage la journée et, en soirée, une table sur l’une des terrasses de la Darsena Medicea. Pour les bains de mer, vous n’avez que l’embarras du choix : Le Viste, Padullela, Capo Bianco, Le Ghiaie… Pour un drink, direction le Molo Mediceo, le « quai Médicis », celui des plus beaux yachts et des adresses branchées. Comme La Tonnina, par exemple. Ses cocktails font honneur à la réputation flatteuse des bartenders italiens. Ses tapas de la mer profitent pleinement du savoir-faire de la conserverie éponyme.

La bottarga, le caviar de l'île d'Elbe, des œufs de thon séchés
Installée elle aussi sur le port, sur la Calata Mazzini, la Conserveria Tonnina se veut l’héritière des tonnare elboises, ces pêcheries d’autrefois qui interceptaient des bancs entiers de thon rouge grâce à leurs immenses filets tendus entre la côte et le large. Elle en perpétue les méthodes de conservation, transformant ainsi la pêche locale en produits d’exception : les filets d’anchois longuement affinés dans le sel, la bottarga (la poutargue), ces poches d’œufs de poisson séchées que l’on râpe sur les pâtes ou que l’on déguste sur un toast, et la ventresca (la ventrèche), une chair grasse et fondante prélevée sur la partie la plus gourmande du thon : son ventre. Tout cela n’est pas donné, c’est vrai, mais qu’est-ce que c’est bon !

Quand Portoferraio
se jette à l'eau
Cernée par la mer, Portoferraio profite de plages splendides, cachées le plus souvent sous de hautes falaises. Quelques-unes proposent le confort d'un transat, d'une paillotte ou d'un restaurant. Cela n'enlève rien à leur charme. Au contraire ! On n'en est que plus à l'aise pour goûter à la beauté du paysage et à la transparence de l'eau qui n'est pas sans rappeller celle des lagons tropicaux.
POURSUIVEZ VOTRE
DÉCOUVERTE DE L'ÎLE D'ELBE...
POURSUIVEZ VOTRE DÉCOUVERTE DE L'ÎLE D'ELBE...

Passionnément elbanese
Il ne vous faudra pas plus de trois heures de voiture pour faire le tour complet d'Elbe. Mais cette boucle vous prendra des jours et des jours si vous profitez pleinement de ses sites et de ses activités les plus remarquables. Vos vacances seront-elles assez longues ? Rien n'est moins sûr.

Les joyaux
de Vénus
Selon un mythe du cru, c'est à la déesse de l'amour et de la beauté que l'on doit les sept îles de l'Archipel toscan. Comment s'étonner après ça qu'Elbe et ses sœurs soient si jolies ? Portrait de famille...

Le vin
du large
Si la mer nourrit les Elbois, c'est bien la terre qui les abreuve. Depuis trois mille ans, l'île fait son vin. Et elle le fait bien ! Le plus beau de ses nectars : l’aleatico passito. Un vin doux exceptionnel, fait de raisins et de soleil.

Les joyaux de Vénus
Vos valises sont faites et votre avion réservé ? Avec ilesdereve.com, finissez de préparer votre escapade mauricienne en découvrant notre sélection des plus beaux sites de l'île.

Le vin du large
Si la mer nourrit les Elbois, c'est bien la terre qui les abreuve. Depuis trois mille ans, l'île fait son vin. Et elle le fait bien ! Le plus beau de ses nectars : l’aleatico passito. Un vin doux exceptionnel, fait de raisins et de soleil.

Passionnément elbanese
Il ne vous faudra pas plus de trois heures de voiture pour faire le tour complet d'Elbe. Mais cette boucle vous prendra des jours et des jours si vous profitez pleinement de ses sites et de ses activités les plus remarquables. Vos vacances seront-elles assez longues ? Rien n'est moins sûr.